• Présentation de la Pêche à la Mouche

    Le matériel.

    . Les cannes à mouche.

       Symbole traditionnel de ce sport, la canne à mouche, longue, mince et élégante, vient cependant en second derrière la soie quant à l'importance de son rôle. Une canne souple et nerveuse vous procurera sensations, maîtrise du lancer et beaucoup de plaisir tout au long de l'action de pêche. Le pêcheur exerce, par l'intermédiaire de la canne, son action et son contrôle sur la soie, le bas de ligne et la mouche. La longueur de la canne, sa forme conique, son action propre, sont spécialement adaptées pour répondre à ces fins. Les cannes pour la pêche au lancer léger ne rempliront pas ce rôle. Sur la plupart des cannes à mouche fabriquées depuis vingt-cinq ans, figurent sur le talon, juste au-dessus de la poignée, les informations nécessaires au choix de la soie. Généralement, les poids de soies correspondants sont indiquées ainsi que la longueur de la canne et le poids qu'elle peut accepter efficacement.

    Présentation de la Pêche à la Mouche

        Le croquis ci-dessus indique les informations généralement portées sur les cannes : modèle n°907, longueur 9 pieds, poids 3,5 onces (environ 100 grammes), soie n°7. Certains fabricants indiquent deux poids de soie, la plus légère étant pour des présentations plus délicates ou pour les soies à pointe plongeante ou plongeantes. Le poids le plus élevé convient pour des soies flottantes, les conditions ventées et les grosses mouches ou lourdes.

        Une canne en deux brins se compose de sept parties :

    -  Le talon de la canne correspond au premier tiers de la canne à partir de la poignée. Partie la plus raide de la canne, il améliore son effet de levier en lui apportant de la longueur et de la puissance.

    -   La partie médiane est le tiers médian de la canne. C'est généralement là où siège la force de lancer : le ressort de la canne.

    -  Le scion de la canne correspond au dernier tiers de celle-ci, ou pointe, qui est la partie la plus flexible. La pointe permet d'absorber les secousses lors du ferrage et de l'échouage du poisson.

    -  La poignée comprend le culot, le porte-moulinet avec son système de blocage pour maintenir en place le moulinet à mouche et la poignée en liège proprement dite. Certaines cannes lourdes ont la possibilité de recevoir à l'arrière du porte-moulinet une poignée de combat amovible pour le travail des gros poissons.

       Il existe trois modèles de base pour les porte-moulinets : ceux à blocage en descendant, ceux à blocage en remontant et ceux à anneaux de serrage flottants. Ceux à blocage en remontant sont généralement les plus fiables.

       L'accroche mouche est un anneau simple permettant de fixer l'hameçon en dehors de l'action de pêche, une fois que la canne est montée.

        Les anneaux permettent de maintenir et de guider la soie le long de la canne pendant le lancer. Parmi ces anneaux figurent l'anneau de départ, qui est généralement fabriqué dans des matériaux durs et très lisses. Son grand diamètre interne atténue l'usure de la soie par vrillage et effet de frottement. Les anneaux serpentiformes maintiennent la soie près de la canne pendant le lancer. Ils sont légers et facilitent le passage de la soie, et partant, sa propulsion et sa récupération. L'anneau de tête de scion maintient la soie à l'extrémité de la canne et facilite son passage en éliminant les frottements nocifs.

        L'emmanchement est la liaison mécanique entre les brins de la canne. Il facilite le démontage de la canne pour le rangement. La plupart des cannes à mouche comprennent deux ou trois brins, mais certaines peuvent en comporter jusqu'à six pour plus de commodité. La plupart des emmanchements sur les cannes à mouche modernes en graphite sont en composites de graphite, plus légers et plus flexibles que les emmanchements anciens à viroles métalliques.

    Vidéo sur la fabrication d'une canne à Mouche en Bambou.

        La plupart des cannes modernes sont soit en bambou, soit en graphite, soit en fibre de verre. Ces trois matériaux offrent des qualités et des prix différents. Le bon choix de la canne dépendra pour vous de la pêche que vous comptez pratiquer, de votre compétence, et de votre budget. A ces trois matériaux il convient d'ajouter les composites de graphite, de verre, de boron ou/et de Kevlar pour la fabrication de cannes composites. Les cannes en bambou ou en refendu sont aujourd'hui le produit d'une combinaison entre le savoir faire traditionnel et la technologie moderne. Celles qui sont construites à partir de bambou du Tonkin de qualité sont très belles et offrent un grand plaisir de pêche. Elles sont, cependant, très coûteuses et aussi très fragiles. Celles imprégnées à cœur de résines spéciales, sont moins fragiles, ne se déforment pas et durent plus longtemps. Seuls ceux qui sont prêts aujourd'hui à sacrifier la légèreté et la performance des cannes en graphite pour la beauté, la finesse des sensations, le travail bien fait et l'esthétique doivent acheter une canne en refendu. Les cannes bambou légères (soie 2 à 5) sont les plus pratiques pour la pêche à la mouche.

        Après la deuxième Guerre Mondiale, les cannes en fibre de verre sont devenues plus répandues que celles en bambou, en raison de leur résistance à l'usure et de leur coût raisonnable. Aujourd'hui, les cannes en graphite (carbone) dominent complètement le marché de la pêche à la mouche. Elles sont plus sensibles, plus légères, plus puissantes et plus tolérantes aux erreurs que celles en bambou ou en fibre de verre. Chaque année, de nouvelles fibre de carbone, toujours meilleures et moins chères, sont produites et les cannes subissent constamment des améliorations. Les cannes bien construites et peu chères d'aujourd'hui mettent à la portée de chacun des outils excellents pour la pêche à la mouche.

    - L'action de la canne

        La sensation transmise au pêcheur par une canne à mouche, lors des différents stades de l'action de pêche (arraché, lancer, mending, ferrage, travail du poisson ...) est traduite par l'expression : action de la canne. Cette action est d'un intérêt capital pour un pêcheur.

    Les grandes catégories d'action sont :

      - action rapide ou de pointe : ces cannes paraissent raides, sauf à leur pointe. La totalité de la flexion se fait par le scion. Lorsque la ligne est lancée, la canne se redresse rapidement.

     - action progressive ou semi-parabolique : ces cannes font preuve d'une plus grande souplesse dans leur partie médiane, se redressent plus lentement, et paraissent plus douces. Pour un même poids de ligne, une canne à action progressive ploie davantage qu'une canne à action rapide.

     - action lente ou parabolique : les cannes à action lente sont très souples et ont l'apparence et la minceur d'une tige, tandis qu'elles plient et déplient au rythme du lancer. Une canne à action lente se courbe bien davantage que celle à action progressive ou rapide, surtout dans la partie médiane du scion.

    Présentation de la Pêche à la Mouche

        Quels que soient leur type d'action et leur charge, toutes les cannes à mouche devraient fléchir plus ou moins et de manière progressive depuis la pointe jusqu'au talon. Dans ce type de comportement, d'excellents résultats sont obtenus pour des lancers allant de 6 à 27 mètres. Il permet de propulser une grande variété de mouches. Lorsqu'on pêche, la pointe de la canne sert à animer et à contrôler la dérive de la mouche. Lorsqu'on ferre un poisson, la pointe permet d'absorber l'énergie dégagée par la lutte avec le poisson. La partie médiane et le talon de la canne transmettent l'énergie. Une fois le poisson ferré, la canne devient instrument pour lever et tirer. Elle transmet également les mouvements du poisson à votre main et absorbe le choc des secousses les plus violentes.

    Les moulinets.

         La fonction première d'un moulinet est de contenir le backing, la soie et le bas de ligne. Les autres fonctions sont la récupération de la soie et le contrôle du poisson. Au cours du combat, le frein du moulinet oppose une résistance d'intensité variable qui finit par fatiguer les poissons les plus fougueux. Contrairement à ceux de la pêche au lancer léger ou autres types de lancer, le moulinet pour la mouche ne sert pas au lancer. Le moulinet se fixe sur la canne, directement sous la poignée. Dans cette position, il sert de contrepoids à la canne, ce qui a pour effet d'atténuer la fatigue du bras et de la main. Il existe quatre types de moulinets : le manuel, le manuel à système multiplicateur, l'automatique et le semi-automatique.

    Le moulinet manuel ou à action simple :

    Présentation de la Pêche à la Mouche    C'est le choix le plus courant et le plus pratique qui convient pour la plupart des situations de pêche à la mouche. Achetez ce type de moulinet, dans une taille qui puisse contenir une ligne de 6 ou de 7 , plus la longueur nécessaire de réserve. Il doit être léger et résistant à la corrosion. Il doit avoir un système de freinage qui empêche l'emballement de la bobine et le foisonnement de la soie lorsque cette dernière est tirée du moulinet par un poisson ou par le pêcheur. Un autre perfectionnement bien utile est un rebord de bobine enveloppant le bâti, pour permettre un freinage direct au doigt ou avec la paume et de mieux contenir ainsi les ruées des poissons. Un frein à cliquet bruiteur permet d'entendre à quelle vitesse la soie se dévide du moulinet (le moulinet chante) . Il doit également avoir des bobines interchangeables. La bobine doit pouvoir loger la soie convenant à votre canne, plus 20 à 35 mètres de réserves (backing) . Les bobines ajourées sont plus légères que celles à flasques pleines; elles permettent à la soie récupérée de mieux sécher.

    Le moulinet à multiplication :

    Il ressemble au moulinet simple sauf qu'il possède un système de roues dentées qui font faire à la bobine plus de tours que la manivelle qui les actionne. Un tour de manivelle peut actionner jusqu'à trois tours de bobine. Un tel moulinet sert surtout lorsque la soie est lancée à grande distance ou doit être récupérée rapidement.

    Le moulinet automatique :

        Il est conçu pour bobiner automatiquement la soie. Si vous vous êtes déjà servi d'un store à enrouleur, vous en connaissez le principe. En tirant la soie du moulinet, vous armez un ressort qui rembobine la soie lorsque vous le détendez avec le levier. Un tel moulinet a peu de capacité de réserve et n'autorise pas les bobines de rechange ; de même que son système à ressort n'autorise qu'un freinage grossier, non réglable. On ne peut tirer du moulinet qu'une longueur limitée de soie, faute de quoi le ressort se détend. Cet inconvénient, peut devenir un problème majeur si vous avez besoin d'allonger le lancer. Ce moulinet est assez lourd et son mécanisme n'est pas fiable en toutes circonstances. Il convient mieux pour des distances de pêche rapprochées où la récupération de la ligne doit être rapide et où le poisson ne part pas trop loin avec la soie. En revanche, certaines personnes infirmes d'une main, peuvent le trouver indispensable.

    . Le bas de lignes.

    A la mouche, tout pêcheur montant ses propres bas de lignes gagne des points car,  ses modèles correspondent parfaitement à ses besoins techniques ou tactiques. De plus, il peut en moduler les éléments en fonction des conditions de pêche rencontrées. Le bas de ligne mouche est un assemblage de plusieurs brins de diamètres dégressifs ( du plus grand au plus petit). Afin que le bas de ligne soit pleinement efficace, tous les brins une fois raccordés doivent se trouver exactement dans le prolongement les uns des autres. Afin de relier les brins, on retiendra principalement deux nœuds. Le nœud universel ou double pendu et le nœud baril .Ces deux nœuds sont solides et faciles à réaliser. Les principes qui régissent la construction d'un bas de ligne sont : la longueur, le  diamètre des brins et les qualités intrinsèques du nylon. Un compromis de qualité parfois contradictoires. Le matériel pour la confection est très réduit : mètre ruban, coupe-fil, et de la colle cyanoacrylate. Le choix du nylon s'effectue en fonction de deux critères, "mémoire" et rigidité. L'absence de "mémoire" est importante  : le bas de ligne doit s'étendre facilement même après un long séjour sur le moulinet. Pour transmettre l'énergie du lancer, il doit être suffisamment rigide, mais une bonne présentation de la mouche réclame de la souplesse... Le plus rationnel est d'utiliser un nylon relativement rigide pour les premiers brins et un fil plus souple pour la pointe. Les pêcheurs à la mouche le savent : un bas de ligne court est très précis, mais un peu brutal ; un bas de ligne long permet un posé moelleux et doux. Pour transmettre rapidement l'énergie du lancer à la mouche, le bas de ligne est constitué de brins de diamètres et de longueurs fortement dégressifs. En optant pour une conception totalement opposée (allongement de la longueur des bris et chute en diamètre progressive), on obtient l'effet inverse : un bas de ligne qui absorbe l'énergie du lancer au fur et à mesure de son extension et dépose la mouche lentement, tout en douceur, mais rarement au centimètre près.

     

    Pour la pêche de la truite et de l'ombre

     

    Petite et moyenne rivière :

     

    En sèche comme en nymphe pour soie de 4 à 6.
    Mon bas de ligne petite rivière

     


    Longueur totale de 3m à 3m50 suivant la pointe.

     

    Grande rivière :

     

    en sèche sur pêche de lisse 3/4 aval pour soie de 4 à 6.
    Mon bas de ligne petite rivière

     


    Longueur totale de 4m à 6m.

     

    Nymphe à vue :

     

    Mon bas de ligne nymphe à vue

     


    Longueur totale de 4m50 à 5m50 suivant la pointe.

     

    En noyée:

     

    Pêche avec 3 mouches.
    Mon bas de ligne en noyée

     


    Longueur totale max 3m.

     

    Au streamer:

     

    Pêche en rivière pour soie de N° 7/8.
    Mon bas de ligne au streamer

     

    Longueur totale max 2m50

     

    LES SOIES :

        Il existe des soies naturelles qui sont sans mémoire mais qui nécessitent plus de soins et d'entretien et des soies synthétiques. Toute soie a une forme, un poids et une densité.

    Forme :

    Il existe trois grands types de profil de soie :

    - soie parallèle (Level ou L),
    - soie à double fuseau (Double Tapper ou DT),
    - soie à fuseau décentré (Weigth Forward ou WF)

    Poids

        Il est déterminé par une norme américaine AFTMA (Association of Fisching Tackle Manufactured of América) qui détermine le poids des 9,14 premiers mètres. Ce poids est représenté sur la soie par un chiffre et le choix du poids de la soie à utiliser est directement lié à la canne destinée à la recevoir (chiffre peint sur le premier brin).

    Densité :

        Il existe des soies permettant de pêcher à tous les niveaux de la couche d'eau :

    - Flottante (F) pour pêcher en surface,
    - Intermédiaire (I) pour pêcher entre deux eaux,
    - Plongeante (S) pour pêcher à fond.

    Ainsi, une soie sera identifiée de la manière suivante :

    - WF 5 F ou WF 5 I ou WF 5 S

        Le choix de la soie sera déterminé par la canne utilisée pour le type de pêche envisagé (puissance et action)

    - Canne d'action de pointe avec une WF (chargement rapide)
    - Canne parabolique avec une DT (chargement long)

       Les soies parallèles (L) de part leur profil (absence de conicité) consomment de l'énergie et ne respectent pas les règles physiques du transfert d'énergie (pas de déperdition de masse). Elles ne seront utilisées que dans les cas où le lancer est inutile (pêcher sous la canne).

     

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